Visite d’une exploitation agricole du 02/03/2024

            Suite à notre réunion dans la 3ème circonscription du Nord dans le Maubeugeois, nous avons bien été reçu par M. Meurant agriculteur sur la commune de Maubeuge, avec qui nous avons eu un long échange constructif. Ce monsieur a répondu à toutes nos questions et exposé les difficultés rencontrées.

            Ce monsieur, âgé de 63 ans et vivant seul, exploite une ferme de 70 hectares, ce qui est la superficie moyenne des exploitations de Sambre Avesnois. Il n’est propriétaire que d’une partie de ses terres. Il exerce depuis plusieurs décennies.

Il n’est pas producteur de lait mais spécialisé dans l’élevage d’animaux de boucherie. Ses principaux clients sont Bigard (où il fait abattre ses bêtes) et Sevilnord. Par ailleurs, il a une activité secondaire de vente de cagettes de viande à des particuliers. Il est également producteur de céréales.

            Nous avons rencontré un agriculteur marqué physiquement par son travail, il a dû être amputé d’un doigt suite à un accident dans sa ferme.

Ce monsieur doit cesser ses activités dans un an et céder une partie de son exploitation à son fils qui  a une exploitation de vaches laitières, donc spécialisé dans la production de lait.

            Il exprime de fortes critiques quant à ses conditions d’exploitation, il n’a aucun pouvoir sur la fixation de ses prix.

Ainsi le prix de la tonne de blé était de 300€ en 2000, il est maintenant de 180€, l’augmentation de la productivité à l’hectare ne compense pas cette baisse du prix.

Les prix de la viande fluctuent également, et il est payé au poids de viande, or les animaux n’étant pas abattu toujours assez rapidement, ils peuvent rester sans nourriture à l’abattoir et perdre du poids.

            Il se plaint également de la paperasserie à laquelle il est soumis du fait des règlements de plus en plus contraignants, chaque année il doit déposer un dossier pour l’obtention de la PAC et vu la complexité il doit sous-traiter à un organisme.

            Il subit aussi l’augmentation de charges fixes comme la taxe foncière sur les propriétés non bâties ,les réparations du matériel agricole et les intrants de production.

            La question de la retraite des agriculteurs et de son caractère modique a été évoqué.

Il envisage une retraite à environ 900€ par moi. Il ressort qu’il est impératif pour un agriculteur

arrivant à l’âge de la retraite d’avoir un repreneur pour vivre décemment.

            Des questions d’ordre plus général ont été abordées, à savoir que la suppression du cheptel bovin, des haies a des conséquences sur l’environnement, que les incendies ont lieu principalement dans le sud est où il n’y a pas d’élevage. Je reprends ici l’assertion de cet agriculteur.

            La concurrence déloyal en provenance de l’UE et de pays tiers a bien sûr été évoqué avec les

conditions désastreuses pour l’agriculture françaises liées aux accords de libre échange.

Le nombre d’agriculteurs serait inférieur à 400 000, et selon notre interlocuteur il faut les distinguer des industriels de l’agro business qui n’ont que le titre d’agriculteur.

            Une critique virulente des politiques et des fonctionnaires qui sont hors sol a ensuite été émise.

            Nous avons ensuite remis à notre agriculteur les propositions de Debout la France en lui suggérant d’aller voter quelque soit son ressentiment légitime.

Retrouvez les propositions de Nicolas Dupont-Aignan sur le site officiel de Debout la France : https://www.debout-la-france.fr/projet/agriculture/

M. André COURTE

Délégué de la 3ème circonscription du Nord

Debout la France

Laisser un commentaire